Le 22 septembre 2017 - Voyage à Charlottetown à l'Île-du-Prince-Édouard pour son étude sur la perspective des Canadiens au sujet d'une modernisation de la Loi sur les langues officielles - Divers témoins

La sénatrice Poirier : Merci de votre présentation. J’espère que vous avez fait bonne route ce matin. J’ai juste quelques questions parce que je sais que bon nombre de mes collègues en ont probablement aussi. Premièrement, félicitations pour tout le beau travail que vous faites! C’est grandement apprécié. Les Acadiens sont certainement reconnaissants de tout ce que vous faites pour eux en matière de promotion pour s’assurer de l’accès aux services dans la langue de leur choix partout au Canada.

Hier, au cours des audiences, on a visité des écoles anglophones et francophones. On s’est entretenu avec des Acadiens et avec d’autres personnes qui étudiaient dans un programme d’immersion française. Je suis consciente que vous êtes une société acadienne, mais avez-vous des relations avec d’autres groupes francophones du Canada qui ne seraient pas nécessairement des Acadiens, mais peut-être des francophiles ou des anglophones qui étudient en immersion française? Y a-t-il un lien avec les autres organismes pour satisfaire avec plus de force notre besoin d’être respecté dans notre langue et d’être servi dans notre langue?

M. Lord-Giroux : Je peux d’abord vous répondre, puis Véronique poursuivra. Notre organisme est très dépendant du financement qu’il reçoit de Patrimoine canadien. Donc, on s’oriente selon la feuille de route des langues officielles. À l’heure actuelle, je ne crois pas qu’il y a beaucoup de financement accordé en faveur d’un rapprochement entre les organismes acadiens et francophones en milieu minoritaire et des organismes francophiles. C’est certainement une chose sur laquelle on pourrait travailler. Bon nombre de nos activités peuvent être bénéfiques à tous ceux qui parlent français dans la région de l’Atlantique indépendamment de leur attachement à l’Acadie.

Mme Mallet : La Société Nationale de l’Acadie est la porte-parole du peuple acadien. Selon notre vision de ce que représente le peuple acadien, c’est lui qui s’identifie au projet collectif acadien. On n’est pas là pour juger du « background » d’une personne, si elle s’exprime en français ou en anglais, si elle est née au Canada ou ailleurs. On est d’avis que ce n’est pas à nous de juger. On cherche à rassembler les forces vives de ceux qui ont envie de participer au projet collectif acadien.

D’une manière plus technique, la Société Nationale de l’Acadie démontre une certaine ouverture auprès de la majorité anglophone, particulièrement par le biais du Congrès mondial acadien, qui est une initiative portée par la Société Nationale de l’Acadie. On croit aussi qu’un grand rassemblement populaire se prête très bien à ce genre d’occasion. On voit les effets que cela a pu avoir en 1994 avec le premier Congrès mondial acadien où de nombreux Acadiens — des gens portant un nom acadien avaient perdu l’attachement à cette langue ou à cette culture au fil des années — se sont réveillés et se sont retrouvés dans un milieu acadien. L’initiative du Congrès mondial acadien est une occasion très importante de créer des liens avec la communauté.

La sénatrice Poirier : Merci. Je suis bien au courant. En 1994, je siégeais au conseil municipal de Saint-Louis. On était l’une des municipalités les plus impliquées dans le Congrès mondial acadien. Ma deuxième question — je sais que tu m’as dit quel était votre rôle – est la suivante : faites-vous des démarches pour encourager les gens à continuer de vivre leur culture, à ne pas la perdre? Parce qu’une bonne partie de notre population, qu’on le veuille ou non, surtout que notre province est petite, choisit d’aller étudier à l’extérieur et de vivre dans une région qui peut être plus anglophone que francophone. Faites-vous beaucoup de promotion pour encourager les gens à garder leur culture acadienne, mais aussi leur langue française?

M. Lord-Giroux : Je pense que c’est au centre de nos objectifs et, personnellement, c’est la raison pour laquelle je m’implique à la SNA. Je veux m’assurer que la population de l’Atlantique puisse garder le français, puisse vivre en français d’une manière tout à fait acceptable. Vous avez demandé si on fait des efforts pour garder l’identité acadienne ailleurs au pays. Oui, mais c’est sûr que nos moyens financiers et nos ressources humaines sont limités. Nos efforts se font principalement en Atlantique. C’est notre terrain de jeux principal, mais on a parfois la chance d’aller ailleurs au pays. On essaie de garder contact avec ceux et celles qui font partie de notre diaspora acadienne dans ces endroits-là.

La sénatrice Poirier : Peux-tu nous donner quelques exemples d’activités que vous faites en ce sens?

M. Lord-Giroux : Oui. Véronique, tu peux y aller.

Mme Mallet : Une grande partie de notre programmation est axée sur la jeunesse. Comme l’a mentionné la sénatrice Tardif, la moitié de nos membres sont des organismes jeunesse. Donc, nos activités sont surtout axées sur la jeunesse et sur l’importance de contribuer à la construction identitaire des jeunes. La Société Nationale de l’Acadie accueille annuellement le Festival jeunesse de l’Acadie. Ce festival rassemble des jeunes de l’Atlantique qui voyagent d’une province à l’autre. Nous avons aussi le Parlement jeunesse de l’Acadie, qui est une activité bisannuelle où les participants voyagent d’une province à l’autre. On organise aussi un événement jeunesse en marge de chacune des éditions du Congrès mondial acadien. Bon nombre de nos activités sont réalisées en lien avec la préservation de la langue et de la culture. On se concentre beaucoup sur le volet jeunesse dans une optique de construction identitaire auprès des jeunes.

La sénatrice Poirier : Parfait. Merci de vos recommandations.

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La sénatrice Poirier : Merci pour vos présentations. Madame Cormier, je voulais juste une petite précision ou plus d’information sur un sujet dont vous avez parlé, soit le nombre d’étudiants qui peut étudier en français et qui ne choisit pas, pour une raison ou une autre, d’étudier en français. Parliez-vous des étudiants de la maternelle à la 12e année ou des étudiants au niveau postsecondaire, du collège ou de l’université?

Mme Cormier : C’est à l’école. Le pourcentage que j’ai cité provient d’une étude de Rodrigue Landry basée sur les données du recensement pour déterminer quels enfants sont admissibles, selon les critères de l’article 23, à l’école de langue française en contexte minoritaire. Il est arrivé à la conclusion qu’environ 50 p. 100 des enfants qui sont admissibles vont à l’école française. Selon les chiffres de la Fédération nationale des conseils scolaires de langue française, ce sont environ 160 000 élèves dans nos écoles en contexte minoritaire. Donc, on pourrait en avoir 160 000 de plus.

La sénatrice Poirier : Est-ce que la recherche explique la raison? Est-ce que c’est parce qu’il y a un manque d’écoles francophones dans la région où ils vivent? Est-ce que c’est parce que certaines familles ont choisi d’inscrire leurs enfants à l’école anglophone au lieu de l’école francophone?

Mme Cormier : Les deux parfois. Parfois, l’école est trop loin. S’il y a une école anglophone de l’autre côté de la rue, les parents enverront leur enfant à cet endroit parce que c’est plus facile plutôt que de faire voyager leur enfant en autobus pendant 45 minutes. Parfois, c’est un choix, c’est une question d’insécurité ou d’un sentiment de compétence. Parfois, certains pensent que l’école francophone est moins bonne que l’école anglophone, qu’il y a moins de choix. Des études existent pour expliquer les motivations et les raisons qui poussent les parents à faire ces choix-là. Si on peut intervenir en petite enfance, cela va souvent influencer le choix d’inscrire un enfant à une école de langue française.

La sénatrice Poirier : Existe-t-il des règles selon lesquelles un élève peut être admis dans une école anglophone ou francophone pourvu que l’un des parents parle la langue de l’école? Par exemple, un élève ne peut pas aller à une école anglophone si ses deux parents sont francophones et vice-versa. Si les deux parents sont anglophones, l’enfant ne peut pas être admis dans une école francophone. Je pensais qu’au Nouveau-Brunswick, peut-être pas ailleurs, il y avait cette règle-là, non?

Mme Cormier : C’est vrai pour l’école française. Pour aller à l’école française, l’enfant ou le parent doit satisfaire à l’un des trois critères de l’article 23, soit que la première langue apprise ou comprise du parent est le français, que le parent a déjà fréquenté une école de langue française ou que le parent a un autre enfant qui va à une école de langue française. Donc, il faut au moins un parent. C’est vrai pour l’école française, mais ce n’est pas le cas pour l’école anglaise. L’école anglaise est l’école de la majorité. C’est l’école pour tous. N’importe qui peut inscrire son enfant dans cette école même si l’enfant ne parle pas la langue de l’école. Par contre, il y a de petites nuances au Nouveau-Brunswick. Selon la loi, l’enfant qui parle français devrait aller à l’école française. S’il parle l’anglais, il peut quand même aller à l’école française. Voilà la petite nuance.

La sénatrice Poirier : Vous voulez ajouter un commentaire?

M. Wade : Oui, je voulais juste faire une remarque parce qu’on parlait tout à l’heure du clivage entre Acadiens, qui seraient les gens qui ont une relation filiale à la langue, et les francophones, mais l’article 23 vient un peu confirmer aussi ce lien. Il y a des gens qui ont accès en raison de leur généalogie à l’école de langue française, et les autres qui n’y ont pas accès. C’est quelque chose que la Loi sur les langues officielles ne peut pas toucher, parce que c’est la Charte, mais l’État canadien reproduit un peu cette logique au niveau de l’école et cela pose un problème pour les immigrants. Par exemple, les immigrants aussi, pour avoir accès à l’école en français, doivent souvent faire une demande auprès du conseil scolaire. La demande sera acceptée si on constate qu’ils répondent à certains critères, mais il y a vraiment un accès assez limité. Je pense que je comprends les raisons pour lesquelles cela a été fait, mais cela pose aussi des défis en ce qui concerne la croissance potentielle de nos communautés.

M. Forgues : J’ai une petite information supplémentaire. Donc, on perd environ la moitié des enfants d’ayants droit dans le système scolaire. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au niveau secondaire, on en perd encore plus. Il y a une proportion — je n’ai pas le chiffre exact en tête, peut-être que Marianne l’a —, mais il y a une proportion importante aussi d’élèves qui, rendus au secondaire, décident d’aller du côté des écoles anglophones. Donc, cela s’ajoute à la perte initiale.

La sénatrice Poirier : J’ai une dernière question, si vous me le permettez, madame la présidente. La majorité des étudiants qui font leurs études en français, que ce soit à l’université ou à l’un de nos collèges communautaires, ont comme langue maternelle le français. Cependant, quel est le pourcentage d’étudiants dont la langue maternelle n’est pas le français, mais qui ont suivi un programme d’immersion française dès la 1re ou la 3e année, et qui décident de poursuivre leurs études dans un établissement francophone après la 12e année? Avez-vous une idée du pourcentage?

Mme Violette : Je ne connais pas les chiffres, mais ça doit être vraiment minime parce qu’on a reçu les chiffres récemment. À l’Université de Moncton, 20 p. 100 des étudiants proviennent de l’international. Donc, une bonne partie d’entre eux n’avait pas le français comme langue maternelle. Cela ne répond pas à votre question parce qu’il s’agit de l’international. Je crois qu’une proportion de 60 ou 70 p. 100 provient des écoles francophones du Nouveau-Brunswick, et le reste inclut des étudiants d’autres provinces ou du programme d’immersion du Nouveau-Brunswick. Donc, on parle d’une petite proportion.

On en voit davantage. J’en vois de plus en plus dans mes cours. Je pense qu’on a mené des campagnes en ce sens-là pour les attirer parce que cela fait près de 10 ans maintenant que j’enseigne et, au début, il n’y en avait pas du tout. Maintenant, j’en ai deux ou trois chaque année. Donc, il y a quelque chose qui se passe. Il y a une source potentielle d’étudiants, mais ça demeure très limité.

La sénatrice Poirier : Merci.

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La sénatrice Poirier : Ma première question s’adresse à Mme Lecky, de Canadian Parents for French. Dans votre exposé, vous avez parlé du programme d’enseignement du français de base. Hier, lorsque nous avons visité des écoles, nous sommes allés à l’école Athena, dans la région de Summerside. Nous avons parlé à des étudiants de 9e année qui faisaient partie du programme de français de base. Nous avons remarqué qu’il y avait 15 ou 16 élèves autour de la table, et que le reste de la classe était assis en retrait.

Nous leur avons d’abord demandé s’ils croyaient que le fait de suivre le cours de français de base de la 4e à la 9e allait leur permettre, au final, de se considérer comme étant bilingues. D’après ce que j’ai compris, ils ont répondu par la négative. Ils n’avaient pas l’impression de maîtriser suffisamment le français pour être considérés comme étant bilingues.

Nous avons demandé combien d’entre eux prendraient le cours de français de base si ce cours n’était pas obligatoire, s’il était optionnel. Ils n’ont été que trois ou quatre à dire qu’ils le prendraient, mais les autres ont dit qu’ils le prendraient à condition que le programme soit modifié. Ils ont dit que dans le programme de base, ils apprenaient à dire certains mots, comme le nom des fournitures d’école, comme « un effaceur » pour « eraser ». L’apprentissage porte sur le vocabulaire, mais ils n’apprennent pas vraiment à parler la langue ni à communiquer en situation réelle, comme ce serait le cas s’il rencontrait un francophone.

Certains ont dit qu’ils seraient plus enclins à suivre le cours si cet enseignement, la communication en situation réelle, tenait une plus grande place dans le programme de base, s’ils étaient en mesure d’avancer plus vite et d’en apprendre plus.

Vous recommandez que cet enseignement soit obligatoire de la maternelle à la 12e année. Lorsque vous dites cela, pensez-vous à l’enseignement de base tel qu’il est pratiqué maintenant, ou souhaiteriez-vous un enseignement un peu plus ambitieux, un enseignement qui permettrait aux élèves d’en apprendre un peu plus?

Je ne crois pas que ce serait aussi riche qu’un cours d’immersion française. Je ne suis pas certaine. Un programme de base, ce n’est pas tout à fait la même chose.

J’aimerais savoir ce que vous en pensez.

Mme Lecky : Merci. J’aurais probablement dû donner plus de précisions à cet égard.

Il y a un nouveau programme de français de base. En fait, c’est René qui est l’expert dans ce domaine; mes connaissances en la matière sont très limitées. Le programme a été déployé en 4e, 5e et 6e année, et l’on procède actuellement à son déploiement en 7e, 8e et 9e. Les étudiants de 9e année à qui vous avez parlé n’en sont donc qu’à leurs premiers pas avec le nouveau programme de base.

D’après ce que j’ai compris, le nouveau programme de français de base est axé sur l’acquisition de compétences pratiques en français oral.

Connaissez-vous le programme de français intensif? C’est un programme qui est axé sur la littératie. Je crois que nous pouvons convenir que le français de base tel qu’il était enseigné traditionnellement ne donnait pas ou ne donne pas les résultats recherchés ou prévus par le système scolaire.

Je crois que le nouveau programme compte passer plus de temps sur l’écriture et les communications pratiques. On cherchera à faire des choses plutôt qu’à ressasser des listes de verbes, et cetera. Encore une fois, je crois que René pourrait répondre à cela.

J’ai grandi au Manitoba et, à l’époque, nous apprenions le français de base dès le début. Je me souviens d’avoir eu des cours de français de base en 1re année. Même s’il ne m’en reste pratiquement rien, je retourne toujours à cela.

Je crois que ce qui est important, c’est le temps que l’on consacre à la tâche. Si le programme est censé être juste un peu moins exigeant qu’une immersion, je crois que le temps consacré à son enseignement ou le temps pendant lequel les élèves pourront y avoir accès, c’est ce qui sera déterminant pour la qualité des résultats.

René, voulez-vous ajouter quelque chose à cela?

M. Hurtubise : Vous vous débrouillez très bien.

Très brièvement, en ce qui concerne le nouveau programme de français de base, nous en sommes à la dernière année du déploiement pour les 4e, 5e et 6e années. Nous commençons tout juste à travailler sur les 7e, 8e et 9e années. L’objectif est précisément de faire ce que vous avez dit.

Par l’intermédiaire du Conseil des ministres de l’Éducation, nous menons aussi une autre étude sur l’engagement des élèves à l’égard du FLS. Nous savons que les élèves prennent cela au sérieux. Ils ont un sentiment de compétence et de pertinence — « pourquoi suis-je en train d’apprendre cela? » — et l’aspect d’identification a aussi son importance : « Il y a d’autres élèves comme moi qui aiment cela. » Ce sont les choses sur lesquelles nous travaillons dans le cadre du nouveau programme de français de base.

Le problème, c’est que le cours n’occupe que 10 p. 100 de la journée. Comment peut-on acquérir une langue en n’y consacrant que 10 p. 100 de la journée? En matière d’éducation, l’assiette est chargée.

Je crois que le nouveau programme remédie en partie aux problèmes que vous avez cernés.

[Français]

La sénatrice Poirier : J’aurais une autre question, et n’importe qui peut y répondre. Existe-t-il un partenariat entre les écoles francophones et les écoles qui offrent les programmes d’immersion française à l’Île-du-Prince-Édouard pour faire la promotion de la langue française? Est-ce qu’il y a un partenariat entre les deux, que ce soit du côté culturel, social, éducatif, sportif, est-ce qu’il y a quelque manière ou quelque chose qui existe pour aider à augmenter le nombre de personnes qui s’identifieraient comme bilingues à l’Île-du-Prince-Édouard?

M. Cyr : Il y a eu des essais de partenariat dans le passé, et il y a encore des partenariats présentement qui ont lieu. Ce n’est pas nécessairement relié au niveau de la langue. Pour une école où il n’y avait pas assez d’élèves pour faire une équipe sportive, le partenariat se fait avec une école anglophone près de l’école dans la mesure du possible.

Mais je vais revenir à la première partie de ma réponse. Lorsqu’on a tenté de faire des expériences dans la région de Charlottetown entre l’école François-Buote et les écoles Charlottetown Rural et Colonel Gray, deux grosses écoles secondaires anglophones, l’idée était, de prime abord, que les élèves d’immersion de Charlottetown Rural ou de Colonel Gray pourraient venir à notre école pour un cours par jour et vice-versa. À l’école anglophone, étant donné qu’ils sont plus nombreux, c’était possible pour eux d’offrir des programmes que la petite école francophone ne pouvait pas offrir. On s’est rendu compte que cet échange-là était profitable jusqu’à un certain point, mais on s’est rendu compte également que l’école francophone a perdu des élèves parce que, lorsqu’on permettait aux élèves d’aller à l’école anglaise — le côté social à cet âge-là est extrêmement important —, ces élèves aimaient tellement ça qu’ils décidaient de s’y inscrire l’année suivante. Alors, nous, on perdait nos élèves.

Donc, on a mis fin à ce programme-là momentanément. On n’a pas trouvé la solution pour le faire, car, qu’on le veuille ou non, le système d’éducation est financé par le nombre d’élèves et le nombre d’élèves permet souvent d’offrir des programmes. Si on n’a pas le nombre d’élèves suffisant, on ne peut pas offrir tel ou tel programme, alors c’est un peu au détriment de la Commission scolaire de langue française.

La sénatrice Poirier : Merci.

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