Le 4 mars 2022 - Période des questions - La taux d'inflation au Canada
Le taux d’inflation au Canada
L’honorable Rose-May Poirier : Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Lundi, un sondage Angus Reid a révélé que plus de la moitié des Canadiens ont l’impression qu’ils ne peuvent plus assumer la hausse du coût de la vie. Selon Statistique Canada, en janvier, le taux d’inflation a enregistré une augmentation de 5,1 points d’une année à l’autre, soit le plus haut niveau depuis 1991.
Cette année, les familles canadiennes éprouvent plus de difficulté à mettre de la nourriture sur la table. Le prix des fruits frais a augmenté de 8,2 %. Le prix de la margarine a connu une hausse de 0,5 % au cours de l’année. Le prix du poulet a augmenté de 9 % en seulement un mois, et celui du bœuf a grimpé de 13 % en seulement un mois.
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Sénateur Gold, vous avez dit que le gouvernement Trudeau s’occupait du problème de l’inflation. Vu la hausse constante du coût du panier d’épicerie pour les familles, comment faites-vous pour dire que le gouvernement s’occupe de la hausse du coût de la vie?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie de la question.
L’augmentation du coût de la vie préoccupe tous les Canadiens. Même les privilégiés comme nous le constatons quand nous allons faire des courses, comme nous le faisons tous pour nourrir notre famille au quotidien.
Nous vivons dans une économie libre et dans un système fédéral. Nous ne vivons pas dans une économie dirigée et nous pouvons nous en estimer heureux. Il n’incombe pas au gouvernement de dicter ou de manipuler le prix des produits de base.
Cela étant dit, par la voie de diverses initiatives, le gouvernement a travaillé d’arrache-pied pour aider les Canadiens à en atténuer les effets, quoique certains leviers ne sont tout simplement pas accessibles au gouvernement d’un pays démocratique. La hausse récente de 25 points de base des taux d’intérêt risque d’avoir des répercussions sur le coût des produits.
La majorité de ce qui se passe au Canada échappe au contrôle de tout gouvernement. Cela concerne des problèmes internationaux et des enjeux de chaîne d’approvisionnement mondiale, sans parler des effets de la pandémie et de ceux de la guerre qui fait rage en Ukraine. Le gouvernement fait de son mieux et il poursuivra dans cette voie.
La sénatrice Poirier : Un rapport récent du directeur parlementaire du budget indique que, depuis le début de la pandémie, environ un tiers des dépenses prévues par le gouvernement Trudeau ne concernaient pas le plan de lutte contre la COVID-19.
Le directeur parlementaire du budget a également indiqué que les futures dépenses prévues par le gouvernement libéral ajoutent des pressions inflationnistes, alors même que l’inflation atteint un niveau qu’on n’avait pas vu depuis plus de 30 ans.
Monsieur le leader du gouvernement, ces observations sont faites par le directeur parlementaire du budget, qui est impartial et qui soutient les travaux de tous les parlementaires. Le gouvernement Trudeau tiendra-t-il compte de cet avertissement?
Le sénateur Gold : Le gouvernement prend les conseils, les avis et les avertissements du directeur parlementaire du budget très au sérieux, à juste titre. Le gouvernement essaie de faire ce qu’il juge nécessaire de faire à l’heure actuelle avec les outils dont il dispose pour gérer cette situation d’inflation croissante, et il poursuivra son travail en ce sens.