Le 3 mai 2018 - Étude sur la recherche et le sauvetage maritime, y compris les défis et les possibilités qui existent - Glenn Priestley (Northern Air Transport Association)
La sénatrice Poirier : Je suis du Nouveau-Brunswick. Je sais que c’est le cas dans les écoles de chez nous, et je présume que c’est la même chose à l’échelle du pays — du moins, je l’espère. À la fin de la 11e année et au début de la 12e année, les écoles organisent des journées d’orientation de carrière, c’est-à-dire que des représentants d’établissements postsecondaires ou des entrepreneurs — particulièrement dans les industries où il y a une pénurie de main-d’œuvre — vont rencontrer les élèves pour leur parler des débouchés qu’offrent différents secteurs. Ils leur expliquent en quoi consiste le travail, les échelles salariales, et ainsi de suite. Est-ce que votre entreprise participe à ce genre d’activités?
M. Priestley : Les membres de la NATA le font. Ils participent régulièrement à des salons de l’emploi de cette nature.
Vous avez parlé des dépenses faramineuses que suppose la formation du personnel navigant. Il n’y a pas beaucoup de financement offert de ce côté. Si je peux revenir au rôle des équipes de recherche et sauvetage, et aux possibilités et aux défis que cela implique, je me pose la question suivante: « Les techniciens civils de recherche et sauvetage, par exemple, ont-ils leur place dans ce secteur? » Nous savons que ces gens-là font des merveilles, que ce soit à la Station des Forces canadiennes Gander ou à celle de Halifax. On m’a demandé tout à l’heure s’il y a une formation quelconque que nous pourrions offrir aux gens du Nord pour accroître leurs débouchés professionnels et leur niveau de vie. Pourrions-nous, par exemple, former des employés de l’équipe au sol d’une entreprise de Yellowknife? Avons-nous la capacité voulue en ce moment? Je ne saurais répondre à cette question.
La sénatrice Poirier : Je sais que souvent, il y a des auxiliaires ou des groupes qui interviennent de façon bénévole. Êtes-vous appelés à travailler avec ces personnes?
M. Priestley : Non, mais j’aimerais bien en avoir l’occasion. Dans toutes ces collectivités, il y a peut-être des gens qui aimeraient en faire plus, mais qui ne savent pas qui nous sommes.
La sénatrice Poirier : Que devrait comprendre la formation que vous réclamez? Devrait-il y avoir un volet recherche et sauvetage? Quelles seraient vos recommandations à cet égard?
M. Priestley : Je reviens encore une fois au modèle de l’ACRSA. Je pose la question de nouveau: Existe-t-il un programme quelconque en ce moment? J’aimerais beaucoup participer à un programme de formation des observateurs.
Chaque année, j’organise une journée de perfectionnement dans le Nord. Le 23 avril de cette année, le thème était « En état de voler ». Nous avons passé en revue tous les facteurs qui contribuent aux distractions et aux erreurs humaines. L’an prochain, j’aimerais parler du rôle de l’observateur, c’est-à-dire ce qu’il doit faire quand il reçoit un appel. On vous signale un enfant disparu ou un navire qui a chaviré ou qui est perdu en mer: que faites-vous? Dans l’immédiat, c’est ce que j’aimerais faire. J’aimerais voir des membres des équipes de recherche et sauvetage dans la salle. Nous l’avons fait en 2016 à Yellowknife. Une centaine de personnes, arrivées des quatre coins du Nord, ont pris part à l’activité. Je crois que cela a été utile.
La sénatrice Poirier : Est-ce difficile de trouver des formateurs? Avez-vous suffisamment d’employés qualifiés sur place ou qui sont disposés à se rendre dans le Nord pour donner la formation? Est-ce que cela pose aussi problème?
M. Priestley : Nous avons les ressources voulues pour donner la formation, oui, car nous devons nous conformer à diverses réglementations. J’ignore quelle serait la portée des programmes de formation à offrir en recherche et sauvetage, mais nous serions certainement prêts à trouver les gens nécessaires et à prendre part à l’initiative si la volonté est là.
Pour ma part, l’objectif de mon témoignage devant vous aujourd’hui était de faire connaître la NATA et de vous assurer que nous sommes disposés à vous aider de quelque manière que ce soit à améliorer la capacité d’intervention.
La sénatrice Poirier : Merci beaucoup et merci de votre présence.
M. Priestley : Merci.